Opinion du député de la seconde circonscription des Hautes Pyrénées Denis Fegné : Proposition de loi Duplomb centre, droite et extrême droite privent l’Assemblée du débat sur l’Agriculture
Lundi 26 mai, l’Assemblée nationale devait débattre de la proposition de loi du sénateur Duplomb, qui vise notamment à réautoriser les néonicotinoïdes, à revenir sur l’indépendance de l’Anses et à faciliter le déploiement des mégabassines. Le centre, la droite etl’extrême droite ont privé l’Assemblée de ce débat.
L’agriculture française est confrontée à de nombreux défis : renouvellement des générations, changement climatique, revenus, foncier agricole... La proposition de loi dite Duplomb occulte tous ces sujets. Elle remet brutalement en cause la transition agroécologique qui est le seul chemin pour concilier notre souveraineté alimentaire, le respect de la santé humaine et celle de l’environnement.
Avec Dominique Potier, chef de file Socialiste pour les questions agricoles, Denis Fégné dénonce cette offensive de la droite qui, face à l’impuissance de l’exécutif, fixe l’agenda idéologique de notre pays et fracture notre société.
Hier, en rejetant son propre texte par une manœuvre de procédure, le bloc central, avec le soutien de l’extrême droite, a entravé le débat. C’est une atteinte grave à notre démocratie parlementaire. En rendant les arbitrages sur des sujets essentiels à huis clos, au sein de la Commission mixte paritaire, on prive nos concitoyens de toute transparence : comment pouvons-nous statuer sur tous les enjeux du texte – indépendance de l’Anses, réintroduction d’un néonicotinoïde, réforme des bâtiments d’élevage, gestion de l’eau potable – sans débat
démocratique ni expertise scientifique ?
Démocratie de l’eau, plan de sortie des pesticides et grand plan pour l’élevage
Denis Fégné et l’ensemble de ses collègues Socialistes et apparentés membres des commissions du développement durable et des affaires économiques ont choisi d’être une vraie force de proposition. Ils ont réfuté toute opposition factice entre productivité et écologie.
Il faut bien sûr préserver l’indépendance de la science et investir massivement dans la recherche, installer une véritable démocratie de l’eau et relancer le plan de sortie des pesticides. Mais il faut s’attaquer aux vrais enjeux agricoles totalement absents de cette proposition de loi Duplomb : un grand plan pour l’élevage, pilier de notre souveraineté alimentaire ; une régulation foncière qui permet le renouvellement des générations ; un
véritable partage de la valeur ; et une lutte contre les concurrences déloyales, afin de protéger
le revenu de nos agriculteurs.