Alors qu’Israël aurait entamé, lundi, la mise en œuvre d’un nouveau plan de distribution d’aide à Gaza, les Nations Unies affirment n’avoir reçu « aucune information » officielle à ce sujet. Sur fond de risque de famine, d’entrepôts vides et de files d’attente interminables, les agences humanitaires appellent à une « augmentation immédiate » des livraisons.
« Nous n’avons pas cessé nos activités », a rappelé mardi Jens Laerke, porte-parole de l’OCHA, le bureau onusien des affaires humanitaires de l’ONU, soulignant que ses équipes restent présentes sur le terrain pour coordonner l’entrée des cargaisons autorisées, depuis lundi 19 mai, à rentrer à Gaza via le poste frontière de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël. Mais après près de trois mois de blocus total, le volume d’aide autorisé reste selon lui « largement insuffisant » pour répondre à l’ampleur des besoins humanitaires.
À ce jour, plus de 3.000 camions, stationnés notamment en Jordanie et en Égypte, attendent le feu vert israélien. Certains contiennent des médicaments dont la date de péremption approche dangereusement. Pour l’OCHA, faire croire que la Fondation pourrait pallier l’urgence humanitaire est non seulement illusoire, mais aussi contre-productif : « Cela nous éloigne de ce qui est vraiment nécessaire : la réouverture de tous les points de passage vers Gaza, un environnement sûr pour les humanitaires, et une levée des restrictions sur les types d’aide autorisés », a martelé Jens Laerke.