Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé les pays à revoir radicalement leur relation avec la nature, avertissant que la perte de biodiversité est une crise mondiale qu’aucune nation ne peut ignorer.
Dans un message marquant la Journée internationale de la diversité biologique, le chef de l’ONU s’est alarmé du « rythme effréné » de la dégradation du monde naturel.
« La biodiversité est le fondement de la vie et la pierre angulaire du développement durable », a rappelé M. Guterres.
En effet, malgré les progrès technologiques, nous dépendons entièrement d’écosystèmes sains et dynamiques pour notre eau, notre nourriture, nos médicaments, nos vêtements, notre carburant ou notre énergie
« Pourtant, l’humanité est en train de l’anéantir à une vitesse fulgurante du fait à la fois de la pollution, de la crise climatique, de la destruction des écosystèmes et, in fine, de la poursuite de l’intérêt à court terme qui favorise une exploitation non durable de l’environnement naturel ».
Le chef de l’ONU a souligné qu’aucun pays, « aussi riche ou puissant soit-il », ne peut faire face à la crise de manière isolée, ni prospérer sans la richesse écologique qui définit la vie sur Terre.
Les chiffres sont alarmants : environ 75 % de l’environnement terrestre et 66 % des milieux marins ont été profondément altérés par les activités humaines. Un million d’espèces végétales et animales sont aujourd’hui menacées d’extinction, mettant en péril l’équilibre fragile des écosystèmes dont dépend l’humanité. Ces tendances négatives compromettent potentiellement 80 % des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.