Un nombre record de 295 millions de personnes dans 53 pays ont été frappées en 2024 par l’insécurité alimentaire et la malnutrition infantile aiguës, faute avant tout des conflits, alerte le Rapport mondial sur les crises alimentaires publié vendredi, qui entrevoit de « sombres » perspectives pour 2025, alors que le financement de l’aide internationale recule.
Pour la sixième année consécutive, ce bilan de la faim s’est aggravé, la détérioration de la situation au Soudan, en Birmanie ou à Gaza masquant les améliorations constatées en Afghanistan ou au Kenya.
« Ce rapport mondial sur les crises alimentaires est un nouveau témoignage sans complaisance d’un monde qui a dangereusement dévié de sa trajectoire », a déclaré dans un communiqué le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.
Le rapport annuel publié par le Réseau mondial contre les crises alimentaires, (agences de l’ONU, Union européenne, Banque mondiale…), pointe du doigt les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et les déplacements forcés, ou une combinaison de ces facteurs.
La famine guette Gaza, Haïti, le Mali, le Soudan et le Soudan du Sud
1,9 million sur les 295 millions de personnes évoquées par l’étude étaient au bord de la catastrophe, à risque de ou confrontées famine, du jamais vu depuis le lancement de ce bilan en 2016. L’essentiel de ces populations en situation extrême se trouvaient au Soudan, dans la bande de Gaza, et dans une moindre mesure au Mali et en Haïti.