Le Secrétaire général et le Conseil de sécurité de l’ONU ont déploré à l’unisson, samedi, les fortes violences des deux dernières semaines dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où des dizaines de civils ont été tués par un groupe armé affilié à l’État islamique.
Dans un communiqué de presse, António Guterres a « fermement condamné » ces attaques attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF), une milice originaire de l’Ouganda voisin, et exprimé ses « plus sincères condoléances aux familles et communautés endeuillées ». Le Conseil, lui, a réaffirmé dans une déclaration sa « détermination » à soutenir la mise en œuvre du processus de paix dans cette région congolaise riche en minerais et exigé un accès humanitaire « total, sûr et sans entrave ».
Ces prises de position unanimes intervenaient après la découverte d’un carnage qui, même dans une zone habituée aux violences extrêmes, a suscité le choc de la communauté internationale. Entre le 13 et le 19 novembre, les ADF ont tué au moins 89 civils, dont 20 femmes et un nombre encore inconnu d’enfants dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Selon les informations recueillies par la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), à Byambwe, 17 personnes ont été abattues dans un centre de santé, dont des patientes venues accoucher ; ailleurs, dans les localités de Mabiango, Tunarudi ou Sambalysa, des habitations ont été incendiées, des civils enlevés, des fournitures médicales pillées.















