Par écran interposé, les mots ne perdent rien de leur force. Privé de visa pour participer en personne au grand rassemblement annuel des chefs d’État à New York, le président palestinien a accusé Israël, dans un message vidéo diffusé jeudi à l’Assemblée générale de l’ONU, d’être responsable d’« un des chapitres les plus atroces » de l’histoire humaine.
Flanqué de deux drapeaux palestiniens, assis à son bureau de Ramallah, en Cisjordanie, devant une plaque où figurait l’inscription « État de Palestine », Mahmoud Abbas est revenu sur la guerre à Gaza. Depuis le 7 octobre 2023, date du déclenchement du conflit, l’armée israélienne a tué plus de 64.000 Palestiniens, dont la majorité, a-t-il rappelé, sont des enfants, des femmes et des personnes âgées, et déplacé des centaines de milliers d’autres.
Le blocus imposé par Israël a provoqué une famine qui sévit désormais dans le nord de l’enclave, en proie à une vaste offensive terrestre. Alors que les deux millions d’habitants de Gaza sont régulièrement fauchés par la faim ou par les bombes, plus de 80 % de leurs logements, lieux de culte, écoles, hôpitaux et infrastructures ont selon lui été détruits.