Le risque de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité reste « très élevé » au Soudan, a averti lundi une responsable des Nations Unies, s’alarmant également de la situation à Gaza et du sort de la communauté Peule au Sahel.
Devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Conseillère spéciale par intérim du Secrétaire général pour la prévention du génocide a indiqué que le conflit au Soudan entre les forces armées soudanaises et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) continue d’avoir un effet dévastateur sur la population civile.
Groupes ethniques ciblés
Alors que la guerre entre dans sa troisième année, des milliers de civils ont été tués et plus de 10,5 millions de personnes ont été déplacées. Les deux parties ont commis de graves violations des droits de l’homme.
« Les attaques continues et ciblées contre certains groupes ethniques, en particulier dans les régions du Darfour et du Kordofan, constituent une préoccupation particulière pour mon mandat », a déploré Virginia Gamba, relevant que les FSR et leurs alliés des milices arabes armées continuent de mener « des attaques à motivation ethnique contre les groupes Zaghawa, Masalit et Fur ».