L’Ukraine entre dans l’hiver sous un ciel saturé de drones et de missiles. Alors que la Russie intensifie ses frappes contre les infrastructures énergétiques du pays et que le nombre de victimes civiles monte en flèche, de nombreux Ukrainiens s’apprêtent à passer les fêtes dans une obscurité glaciale soulignent les Nations Unies.
Depuis plusieurs semaines, les attaques nocturnes se concentrent sur les réseaux électriques et de chauffage des grandes villes ukrainiennes, à Kharkiv, Odessa ou encore Dnipro. À chaque impact, des quartiers entiers sont plongés dans l’obscurité, privés de chauffage, d’eau chaude et d’électricité. « Chaque poste électrique, conduite de chauffage ou station de pompage endommagé est susceptible de provoquer des pannes en cascade », a résumé mardi Joyce Msuya, du bureau des affaires humanitaire de l’ONU, lors d’une réunion du Conseil de sécurité.
Selon elle, les unités de terrain ukrainiennes, épuisées, « ne parviennent plus à suivre l’ampleur des dégâts ». Les coupures peuvent durer jusqu’à 18 heures, minant le quotidien des résidents de villes entières. Le 29 novembre, une frappe a laissé 600 000 personnes sans électricité dans la région de Kiev, sous un froid polaire.
Dans ce paysage disloqué, les plus vulnérables sont les premiers piégés : personnes âgées coincées aux étages sans ascenseur, familles avec enfants en bas âge frigorifiés, habitants esseulés dans des localités isolées.














