Depuis la chute d’El Fasher aux mains des paramilitaires soudanais des Forces de soutien rapide (FSR), des milliers de civils ont fui la ville. Tous affirment que des exactions ont lieu dans la région, alerte le Bureau des droits de l’homme de l’ONU, relevant que de plus en plus de détails émergent sur les atrocités commises pendant et après la chute de cette ville du Darfour-Nord.
Plusieurs centaines de victimes
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) indique avoir des « témoignages horribles » depuis que les FSR ont lancé une offensive majeure contre la ville le 23 octobre dernier. Des informations font état « d’exécutions sommaires, de massacres, de viols, d’attaques contre des travailleurs humanitaires, de pillages, d’enlèvements et de déplacements forcés ».
Depuis le début du conflit en avril 2023, l’OMS a recensé 189 attaques contre des structures de santé au Soudan, qui ont fait 1.670 morts et 419 blessés. 86 % de tous les décès liés à des attaques contre des structures de santé ont eu lieu cette année, ce qui indique que les attaques sont de plus en plus meurtrières.
Les services du Haut-Commissaire Volker Türk estiment que le nombre de civils et de personnes mises hors de combat lors de l’attaque des FSR contre la ville et ses voies de sortie, ainsi que dans les jours qui ont suivi la prise de contrôle, pourrait s’élever à plusieurs centaines.














