Deux ans après le début de la guerre, la bande de Gaza s’enfonce dans une crise sanitaire d’une ampleur inédite. Les rapports de trois agences de l’ONU dressent un tableau accablant : des dizaines de milliers de blessés et mutilés, des hôpitaux à bout de souffle, et une population contrainte d’accoucher et de vivre sans soins – au risque d’en mourir.
5000 personnes amputées à Gaza
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 66.000 personnes ont été tuées et près de 170.000 blessées à Gaza depuis le début du conflit. L’agence estime qu’au moins un quart des survivants souffrent de blessures graves. Près de 5.000 personnes ont été amputées ; des milliers d’autres vivent avec des lésions de la moelle épinière, des brûlures sévères ou des traumatismes crâniens.
En dépit de l’ampleur des besoins, l’accès au soin est fortement entravé. « Le système de santé est au bord de l’effondrement », a averti jeudi depuis Gaza le Dr Rik Peeperkorn, représentant local de l’OMS, lors d’une conférence de presse.