Le vol spectaculaire survenu au musée du Louvre le 19 octobre dernier a choqué les Français. En marge de l’enquête judiciaire qui a abouti à plusieurs arrestations mais pas à la récupération des bijoux, dès le lendemain, la ministre de la Culture a diligenté une enquête administrative confiée à l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC) afin de dresser un état des lieux et identifier les nécessaires mesures à prendre d’urgence.
Failles sécuritaires
L’IGAC a remis ce vendredi à la ministre de la Culture, Rachida Dati, les premières conclusions de l’enquête administrative.
Bien que l’ensemble , selon le ministère de la culture, des procédures et protocoles ait été respecté par les agents présents au moment du vol et que les alarmes aient fonctionné, le rapport met en évidence un certain nombre de failles sécuritaires :
- Une sous-estimation du risque structurel lié au vol d’œuvre et à l’intrusion à l’intérieur du musée du Louvre depuis plus de 20 ans ;
- Un sous-équipement en matière de sûreté, notamment concernant la surveillance extérieure du site ;
- La nécessité de repenser la gouvernance en matière de sûreté et de clarifier les responsabilités ;
- Une adaptation des protocoles, des équipements et des formations à destination des agents chargés de la sûreté.
Compte tenu de ces premières conclusions, la Ministre a demandé à la présidente du musée du Louvre de réunir en urgence un conseil d’administration extraordinaire afin de détailler la mise en œuvre des mesures suivantes :
Installation de caméras périmétriques
- La mise en place d’une nouvelle gouvernance et organisation de la politique de sûreté sous l’autorité directe de la présidente ;
- La création d’un comité de sûreté, qui associera la préfecture de police, afin d’évaluer tous les risques et toutes les menaces et de mettre en œuvre les actions pour y répondre ;
- La réalisation d’un audit global d’urgence sur tous les risques anti-intrusion et vol avant la fin de l’année 2025 ;
- L’installation sans délai de dispositifs anti-intrusion sur le bâtiment (caméras périmétriques) et dans l’espace public ;
- La formation spécifique et obligatoire aux risques anti-intrusion et vol pour tous les agents en charge de la sûreté ;
- L’actualisation de tous les protocoles et procédures avant la fin de l’année 2025.















