Les progrès réalisés depuis le début du siècle en matière de baisse de la mortalité maternelle sont en perte de vitesse, selon une nouvelle étude, qui estime à plus d’un quart de million le nombre de décès annuels liés à des grossesses et accouchements – des morts pour l’essentiel évitables.
Le nouveau millénaire avait pourtant bien commencé pour les femmes enceintes. Depuis 2000, le monde a en effet connu une forte réduction de 40 % de la mortalité maternelle. Pour la première fois dans l’histoire récente, aucun pays ne présente des taux de mortalité maternelle extrêmement élevés, soit plus de 1.000 décès pour 100.000 naissances. À l’inverse, plus d’un tiers des pays dans le monde affichent un taux de mortalité maternelle très faible.
Ce nouveau rapport, basé sur des données fournies par diverses agences onusiennes, dont l’OMS, ainsi que par le Groupe de la Banque mondiale, montre comment certains pays comme le Rwanda et le Sri Lanka ont considérablement réduit la mortalité maternelle, notamment en développant l’accès au sages-femmes et aux soins de santé en milieu rural. Des stratégies susceptibles, selon le Dr Tedros, d’être partagées et adaptées à bien d’autres contextes.