Samedi 27 septembre, à 20 heures, les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU contre Téhéran ont repris effet, après dix ans d’allègement dans le cadre de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien.
Israël bombarde les sites nucléaires en Iran en vain ?
En juin, l’AIEA alertait sur les stocks d’uranium enrichi à 60 % accumulés par Téhéran – plus de 400 kilos, un seuil critique pour une éventuelle militarisation. « Une telle accumulation ne peut s’expliquer par un usage civil crédible », avertissait son directeur général, Rafael Grossi.
Dans la foulée, Israël a bombardé plusieurs sites nucléaires et militaires iraniens, entraînant des frappes de représailles de Téhéran, puis un raid américain contre les installations iraniennes de Fordo, Ispahan et Natanz. Le retour au calme, après 12 jours d’affrontements, n’a pas suffi à dissiper la méfiance.
Sanctions militaires, financière et nucléaires
La réactivation des résolutions adoptées entre 2006 et 2010 par le Conseil replace Téhéran sous un régime de contraintes sévères :
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Embargo militaire et nucléaire, interdisant toute livraison vers le pays d’armes lourdes, de technologies balistiques ou de matériel susceptible d’alimenter son programme atomique.
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Restrictions financières massives, avec le gel des avoirs de 43 responsables iraniens et de 78 entités, dont la Banque Sepah, l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran, des groupes industriels liés aux Gardiens de la révolution, ainsi que des compagnies maritimes et aériennes.
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Interdictions de voyage et contrôles renforcés, obligeant les États membres à bloquer les déplacements des personnes sanctionnées et à intercepter les cargaisons suspectes.
L’Iran est tenu de suspension ses activités d’enrichissement d’uranium et de coopération pleinement avec l’AIEA. Autrement dit, le pays se retrouve de nouveau placé sous une quarantaine diplomatique et économique quasi totale, comparable à celle qui prévalait avant 2015.