Yves Boisset est un réalisateur français, né le 14 mars 1939 à Paris, et mort le 31 mars 2025. Yves Boisset collabore d’abord à des revues spécialisées (Cinéma, Midi minuit fantastique), ainsi qu’à l’hebdomadaire Les Lettres françaises, et travaille avec Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier à la première édition (1960) de Vingt Ans de cinéma américain.
Dans les années 1970, il incarne un cinéma de gauche, s’inspirant souvent d’événements réels : la police (Un condé), l’affaire Ben Barka (L’Attentat), le racisme (Dupont Lajoie) pour lequel il demandera une co-écriture du scénario avec Jean-Pierre Bastid et Michel Martens, l’intrusion de la politique dans le judiciaire (Le Juge Fayard dit « le Shériff »). Il est également un des premiers à aborder la guerre d’Algérie (R.A.S.). Il adapte ou co-adapte par ailleurs plusieurs auteurs reconnus : Michel Déon et son Taxi mauve, Marie Cardinal avec André Weinfeld pour La Clé sur la porte, Jean-Patrick Manchette avec Folle à tuer, Jean Vautrin pour Canicule, Philippe Djian et Bleu comme l’enfer.
À partir du milieu des années 1980, il se consacre quasiment exclusivement à la télévision (son dernier long métrage de cinéma en date est La Tribu en 1990), avec des réalisations historiques : L’Affaire Seznec, L’Affaire Dreyfus, Le Pantalon (affaire Lucien Bersot, fusillé pour l’exemple), Jean Moulin, L’Affaire Salengro. Durant cette période, il ne réussit pas à réaliser Barracuda, un film policier co-écrit avec Jean-Patrick Manchette, ayant pour toile de fond le commerce officiel des armes. Il subira beaucoup de pressions et finira par réécrire le scénario avec Jean Vautrin pour réaliser Canicule. (avec Wikipedia)