Les armes à sous-munitions ont fait plus de 1.200 morts et blessés civils en Ukraine depuis le début de l’invasion russe à grande échelle en février 2022, a indiqué lundi un consortium d’ONG parrainé par l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR).
Selon l’Observatoire des armes à sous-munitions, ces chiffres illustrent « l’impact dévastateur de ces armes aveugles sur les populations civiles ».
Les armes à sous-munitions sont des conteneurs qui, une fois en l’air, libèrent de multiples petites charges explosives sur une large zone. De nombreuses sous-munitions n’explosent pas immédiatement et agissent comme des mines, restant actives sur le terrain pendant des années. En raison de ces conséquences humanitaires désastreuses, ces armes sont interdites par la Convention sur les armes à sous-munitions.
Depuis qu’une attaque russe de grande ampleur a été lancée contre l’Ukraine, il y a un peu plus de trois ans et demi, c’est dans ce pays que les armes à sous-munitions ont chaque année fait le plus grand nombre de morts et de blessés civils dans le monde.
Pour la seule année 2024, l’Ukraine a comptabilisé au moins 193 des 314 victimes recensées dans le monde, selon le rapport.
Les forces russes et ukrainiennes ont toutes deux utilisé des armes à sous-munitions tout au long de l’année 2024 et au cours du premier semestre 2025, précise toutefois le rapport. « Des informations font également état de l’utilisation d’armes à sous-munitions à l’intérieur de la Russie et dans des zones sous contrôle russe par les forces ukrainiennes attaquant des cibles russes, mais il n’a pas été possible de vérifier ces allégations ».