Alors que Gaza reste menacée de famine, le bureau des droits humains de l’ONU a dressé mardi un bilan accablant : plus d’un demi-millier de personnes auraient été tuées et au moins 3.000 autres blessées ces dernières semaines, en tentant d’accéder à l’aide humanitaire.
« Des personnes désespérées et affamées de Gaza continuent d’être confrontées au choix inhumain de mourir de faim ou de risquer d’être tuées en essayant d’obtenir de la nourriture », a déploré lors d’un point de presse à Genève Thameen Al-Kheetan, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits humains.
Plus de 410 personnes auraient ainsi trouvé la mort, notamment en raison de tirs et bombardements israéliens, sur les sites de distribution de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Depuis le 27 mai, cette initiative soutenue par Israël et les États-Unis distribue de la nourriture dans l’enclave palestinienne sans passer par le système humanitaire onusien. Au moins 93 autres personnes auraient été tués par l’armée israélienne alors qu’elles cherchaient à s’approcher « des très rares convois d’aide » de l’ONU et d’autres partenaires humanitaires.