Ce supermarché de la banlieue de Carcassonne, à Trèbes dans le département de l’Aude est devenu un symbole. Les attentats du 23 mars dernier sont revendiqués par l’État islamique et font quatre morts, dont le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui avait pris la place d’une otage dans le supermarché, et quinze blessés.
L’auteur des attaques, Radouane Lakdim âgé de 25 ans demeurait avec sa famille à la cité Ozanam de Carcassonne. Dans la matinée du 23 mars 2018, à 10 h 13 au parking des Aigles de la Cité à Carcassonne, il vole une voiture Opel Corsa, tuant le passager, Jean Mazières, 60 ans, un vigneron à la retraite, et blessant très grièvement par un tir dans la tête le conducteur, Renato Silva, un jeune portugais de 25 ans, qu’il jette hors du véhicule. Il patiente à proximité de la caserne de Laperrine du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa), dans le but de s’en prendre à des militaires, mais n’en voyant pas, il se rabat sur un groupe de quatre CRS de la compagnie 53 qui terminent leur footing, avenue du Général-Leclerc, et rentrent à la caserne, tirant à six reprises et blessant grièvement l’un d’entre eux, originaire de Marseille et âgé de 43 ans. À 10 h 40, à 8 km du premier lieu, il prend en otage une cinquantaine de clients et les employés du supermarché Super U, situé rond-point de l’Europe à Trèbes, aux cris d’« allahu akbar », et tue deux personnes : Christian Medves, le chef boucher âgé de 50 ans, et un client âgé de 65 ans, Hervé Sosna. Une vingtaine de personnes parviennent à s’échapper, d’autres à se cacher dans la chambre froide du supermarché.

Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, officier de gendarmerie de 44 ans arrivé sur les lieux avec ses hommes du groupement de gendarmerie de l’Aude vers 11 heures, engage une négociation avec l’assaillant, entre à 11 h 28 dans la salle des coffres où le terroriste s’est replié. Alors que Julie V. est retenue en otage depuis 45 minutes, Arnaud Beltrame se propose pour prendre la place de l’otage, ce qu’il fait au péril de sa vie. Le RAID, l’antenne du GIGN installée à Toulouse et la BRI arrivent en fin de matinée ainsi que trois hélicoptères. Mobilisés sur place, ils bouclent la ville de Trèbes. L’officier qui tente de négocier avec le terroriste est seul avec lui depuis près de trois heures quand plusieurs coups de feu simultanés retentissent, ce qui déclenche l’assaut du GIGN à 14 h 2518, les gendarmes d’élite abattant l’auteur de l’attaque.
Cinq personnes sont grièvement blessées, dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Deux gendarmes du GIGN ont été blessés par le terroriste lors de l’assaut. Arnaud Beltrame succombe à ses blessures à l’hôpital dans la nuit du 23 au 24 mars. L’autopsie révèle que les lésions par balles étaient non létale. La mort est due à « une plaie gravissime de la trachée et du larynx par arme blanche ».
L’auteur de l’attentat réclamait la libération de Salah Abdeslam. Outre son pistolet, un couteau de chasse et des engins explosifs artisanaux sont retrouvés dans le supermarché. Quelques minutes après l’assaut, l’État islamique revendique, via son organe de propagande Amaq, les trois attaques du « soldat » et visait à travers cet acte les pays membres de la coalition internationale. (avec Wikipedia)